Ces artistes utilisent des subterfuges, des incursions dans le réel, afin de d’expérimenter des espaces en marge/à l’intérieur des régimes de la science biomédicale et du capitalisme. Déjouer la dépossession de soi, se désenvoûter du capitalisme, réfléchir la matérialité de la dette, établir une filiation aux psychiatrisées - autant d’enjeux pressants réunissant ici ces chercheureuses. Iels utilisent des tactiques pour re/penser l’“objet” de la recherche; il sera question de l'hybridation  d’une expérience du corps et de la théorie scientifique, de détourner des savoirs et des outils d'autosuffisance, de s'immiscer dans le marché spéculatif de l'unité d'entreposage, d'expérimenter le fait de proposer la coupure avecsur “soi” dans le cadre d’une recherche académique. Il s’agit donc de fabulations subversives et morcelées rassemblées par l’envie de se mobiliser.