colloque en ligne des personnes étudiantes
à la maîtrise en arts visuels et médiatiques, UQAM
le 8 et le 15 avril
ludmila steckelberg
aka vahmirè
dé[faroucher] : se réapproprier la ville d'adoption
Dé[faroucher] est une série de travaux autobiographiques en arts médiatiques, qui s'insère dans une pratique de la photogrammétrie et de la vidéo numérique créée à partir d’environnements en trois dimensions. L’intention du projet est la conception d’une cartographie subjective de la ville de Tiohtià:ke (Montréal), dans l’objectif de s’en réapproprier le paysage et d’y déceler un sentiment d’appartenance. Pour ce faire, l’artiste s’inspire des actions d’emprunt culturel proposées par le Mouvement anthropophage brésilien. Ce mouvement artistique moderniste, stimulé par un manifeste rédigé par le poète Oswald de Andrade dans les années 1920, suggère des stratégies de contact et de relation entre les cultures par la « dévoration » de l’Autre. L’objectif est l’incorporation de ses forces et de ses habilités par extrapolation de rituels cannibales pratiqués par certaines cultures autochtones brésiliennes. Ludmila Steckelberg en réactive ici les principes, en lui donnant l’environnement virtuel comme toile de fond.
vidéo de la communication
démarche artistique
Originaire du Brésil, Ludmila Steckelberg se concentre principalement sur les médiums de la photographie et de la vidéo numérique. Les fondements thématiques abordés par l’artiste sont la disparition et l'effacement. Actuellement, ces thèmes rejoignent des questions liées à l’expérience du déplacement et de l’établissement dans un nouveau contexte géographique et culturel; ils explorent plus particulièrement les ressources dont dispose une Brésilienne d’origine pour habiter Tiohtià:ke (Montréal). En tirant profit d’une esthétique à la fois naturelle et surnaturelle, son œuvre discute le glissement entre présence et absence et les flous identitaires causés par ces revirements.