Dans sa recherche-création actuelle, Sébastien Goyette Cournoyer interroge les effets sur sa construction identitaire du contexte rural et défavorisé dans lequel il a grandi. Il s’appuie sur des études sociologiques et des théories du genre, notamment sur le concept de masculinité hégémonique de Raewyn Connell. Il s’inspire également de l’humour d’artistes tels Kent Monkman, Erica Eyres et Bas Jan Ader pour remettre en question et se déprendre des normes genrées et économiques dominantes. Sa propre approche humoristique de la performance est caractérisée par trois figures principales : le trickster, le pince-sans-rire et le tragicomique. Le travail artistique qu’il prépare grâce à elles prend la forme de vidéo-performances qui intègrent des méthodes comme le jeu-double, la diminution de l’affect et l’échec répétitif. Ce travail le mène parallèlement à approfondir une réflexion sur les manières d’approcher le concept de culture populaire dans un milieu de recherche universitaire.